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Une nuit blanche à faire de beaux (?) rêves dont je vais tenter de vous retranscrire les grandes ligne. Enfin, pour ce que je m’en souviens car un rêve reste un rêve !

Ça commence par des nombreuses questions :

Est-ce le moment d’adopter un nouveau modèle opérationnel pour votre organisation informatique ?

Comment créer une organisation informatique centrée sur l’entreprise et qui lui permet d’en faire plus, plus rapidement et plus efficacement ?

Autant de questions pour lesquelles je vais tenter d’apporter un éclairage.

Je suis convaincu sur la nécessité d’une informatique au service de l’entreprise, où cette dernière accompagne de nouvelles opportunités de développement d’une entreprise.

D’après mon expérience, très peu d’organisations atteignent ce niveau de maturité ou dispose d’une stratégie pour y parvenir. Au contraire, l’informatique fonctionne souvent en vase clos se considérant même parfois comme indispensable en se regardant le « nombril ».

Évidemment, ce schéma ne fonctionne pas, génèrent des changements fréquents de direction informatique associés à des turnovers importants au sein des équipes.

Quand une direction informatique est enlisée, il est difficile de s’en sortir. Il faudra du temps pour changer la culture, beaucoup de temps pour que l’entreprise modifie sa vision et sa façon d’interagir avec la DSI.

Changer la culture d’une organisation est l’une des tâches les plus difficiles à réaliser. Les gens résistent naturellement au changement tant au sein d’une direction informatique qu’au sein des directions métier ou du comex.

Transformer le modèle opérationnel de l’informatique est un objectif louable, et une nécessité dans un monde hyper compétitif et en constante évolution. Une organisation qui ne tire pas parti de l’ensemble de ses fonctions pour créer un avantage concurrentiel risque de devoir lutter pour sa survie plutôt que de s’engager activement dans l’innovation.

Il n’existe pas qu’un modèle pour une organisation informatique qui dépend étroitement de la stratégie, de ses enjeux, du contexte et de bien d’autres facteurs.

Toutefois, certaines pratiques restent « universelles » peuvent s’appliquer assez simplement avec du bon sens.

Je vais donc aborder les éléments essentiels à considérer : l’Équipe, l’Automatisation, l’Innovation, les Processus et la Technologie.

L’équipe comme meilleur atout

Commençons par les personnes qui composent l’équipe informatique. Elles sont le meilleur atout pour résoudre presque tous les problèmes. Il est indispensable de positionner les bonnes personnes aux bons postes, d’accompagner globalement leur développement au travers de formations et de s’assurer de leur épanouissement à accomplir un défi collectif.  Si ce n’est pas le cas, votre entreprise en souffrira inévitablement. Vous pouvez élargir cette approche à vos partenaires, parties prenantes de vos succès. Je dis bien des « partenaires » et des non des prestataires (souvent détachés de vos problématiques).

Venons-en à une autre composante indissociable de votre équipe : vos partenaires.

L’informatique est une fonction qui traverse inlassablement des cycles d’externalisation et de ré internalisation. Il n’y a rien de mal à cela, tant que l’organisation informatique fournit ce dont l’entreprise a besoin pour accompagner son développement.

Il est indispensable de cartographier ce que vous pourriez et deviez réaliser en interne et ce que vous devriez confier à des partenaires (Quelles activités créent de la valeur pour l’entreprise ?). Cette étape est cruciale. Par exemple, l’administration des infrastructures : pouvez-vous embaucher pour le faire en interne ? Préférez-vous le sous-traiter à un partenaire ? Créez-vous de la valeur à la réaliser en interne ? Analysez les forces et faiblesses des deux modèles, estimez financièrement les scénarios et décidez (et tenez-vous à vos décisions !).

L’automatisation pour activer l’innovation

Un concept simple, mais essentiel dans la promesse de l’informatique : l’automatisation. L’automatisation est le remède à la plupart sinon à tous les problèmes informatiques tout en permettant de réduire les coûts de fonctionnement. En automatisant de plus en plus votre environnement, les collaborateurs pourront dégager du temps et consacrer celui-ci aux besoins de l’entreprise (ce qui reste l’objectif principal !). Les économies générées par l’automatisation et une meilleure utilisation des ressources humaines peuvent également vous permettre d’envisager des activités d’innovation (essentielles pour une direction informatique qui souhaite accompagner une stratégie d’entreprise).

L’innovation est ce dont l’entreprise a besoin et ce qu’elle apprécie également (excellent levier d’engagement des collaborateurs également). L’innovation transforme une direction informatique en véritable allié, permet de démontrer notre valeur et, surtout, nous permet de quitter « ce costume de mal nécessaire ».

La culture pour entrer en rupture avec l’existant

Ces notions d’équipe, d’automatisation, d’innovation vous paressent simplistes ? Pourtant, beaucoup de direction informatique ne disposent pas ce triptyque indispensable. Dans ce cas, il est temps de relever un autre défi, celui de changer la culture de votre organisation et la façon dont l’ensemble de l’entreprise interagit avec elle.

Changer une culture est l’une des transformations les plus difficiles mais la faire évoluer est indispensable pour construire un nouveau modèle opérationnel de votre direction.

Imaginer votre futur sans vous référer à la situation existante (Page blanche, réflexion collaborative, aucun frein ou limites). Facile à dire, pas simple à faire ! Concentrez-vous sur l’avenir et laissez votre vision du futur guider votre réflexion. C’est ainsi que vous approcherez une première esquisse d’un modèle opérationnel en complète rupture avec l’existant.

Le chemin pour accéder à cette vision futuriste peut être complexe et semé d’embûches. En privilégiant des évolutions plus que la révolution, vous serez très rapidement en capacité de factualiser des résultats prometteurs et de les mettre en lumière (soignez la communication et le marketing de la DSI) auprès de l’ensemble des directions. D’un seul coups d’un seul, votre intégration au cœur de l’entreprise est plus aisée et votre direction commencez à être perçue comme un levier de la stratégie de votre entreprise.

N’oubliez pas que la culture de l’informatique ne doit pas nécessairement correspondre à celle de l’entreprise ! D’ailleurs elle ne devrait pas lui ressembler mais simplement s’intégrer pleinement dans celle-ci.

Des processus adaptés et raisonnables

Prochaine étape d’une transformation : les processus. Abordons ces derniers et surtout dès maintenant énonçons ce qu’ils ne devraient surtout pas être : lourds, chronophages et synonymes de bureaucratie.

Bien qu’ils soient souvent associés à cela, il est important de rappeler que les processus sont censés accélérer l’exécution, améliorer la qualité, assurer des résultats cohérents et acceptables de tous Je dis bien censés car dans la réalité les processus engendrent souvent des problèmes avec l’IT comme coupable.

Mais alors qu’est-ce qu’un processus selon le dictionnaire ? : « Un phénomène naturel marqué par des changements progressifs menant à un résultat particulier ».

Plus simplement : un processus ingère des entrées, effectue une action (souvent au travers d’outils) et produit un résultat spécifique. Simple, non ? Mais en quoi ils aident une direction informatique à devenir une force pour l’entreprise ?

Les organisations sans processus définis sont souvent peu matures, rencontrent des difficultés à répondre aux besoins de base de son business et passent leur temps à éteindre des incendies. Il est quasiment impossible de soutenir une entreprise si l’on est toujours réactif. Les processus deviennent ainsi clés pour passer à une posture proactive.

Cette approche peut améliorer grandement l’efficacité jusqu’à un certain point car à l’inverse trop de processus peuvent freiner l’IT, la rendre lente, inefficiente et la renvoyer au rôle d’un service subit.

Ces principes rappellent la méthodologie Agile. Ils sont essentiels pour une IT tournée vers l’entreprise. Comme déjà énoncé, pour que les processus fonctionnent, il faut les bonnes personnes avec les bonnes compétences. Les personnes et les processus peuvent interagir en symbiose mais l’équilibre reste fragile. On peut vite passer à une relation parasite !

La technologie, parce qu’il faut bien en parler

D’une façon ou d’une autre, nous sommes passionnés par la technologie et c’est certainement pour cette raison, entre autres, que nous avons décidé d’y consacrer notre carrière professionnelle. En général, les informaticiens adorent la technologie, la trouvent amusante et veulent toujours disposer du « meilleur » ou du « dernier cri ». Cette sensibilité exacerbée aux nouvelles technologies émergentes peut se transformer également en une source de problèmes.

Le « meilleur » est souvent défini par le Magic Quadrant de Gartner ou d’autres classements. Le souci, c’est que les analyses issues de ces organismes sont souvent hors contexte et non adaptés aux réelles besoin de votre IT.

Ces évaluations ne sont pas réalisées dans votre contexte, votre environnement technique et votre contexte stratégique. N’oubliez pas que même si Gartner place une solution en haut à droite (the place to be !), il se pourrait que cette solution ne soit pas adaptée aux enjeux de votre entreprise.

A cela, vous pouvez ajouter quelques raisons complémentaires au fait de manipuler ces études avec délicatesse et le « pas de recul » :

  • Avez-vous une expérience sur cette solution ?
  • Connaissez-vous des entreprises disposant d’un contexte similaire et qui exploite cette solution ? Dans quel but ?
  • S’intègre t ’elle dans votre écho système technologique et applicatif ?
  • Quels effort sont à produire pour amener vos équipes en maitrise/maturité sur cette solution ?
  • Et tant d’autres questions !

Si vous passez outre ces réflexions indispensables, fort à parier que votre SI ressemblera à un gloubi-boulga de solutions « best of breed » (utilisées partiellement en termes de fonctionnalités), désintégrées et complexes à maintenir au quotidien. Je n’aborde pas les coûts engendrés …

N’oubliez pas que les directions métier attendent de la stabilité au niveau du SI, pas le beau geste technologique dont il se moque !

Cette approche « technophile déraisonnée » peut être amplifiée et accroitre l’inefficacité du SI au travers des changements de directions informatique : nouveau DSI, nouveau classement Gartner, …).

C’est comme cela que chacun apporte, à son passage, sa petite pierre à l’édifice en « carton » !

 

Alors finalement, qu’en pensez-vous de mon rêve ?

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