Les tensions commerciales internationales, marquées par les droits de douane, exposent de plus en plus les grandes entreprises technologiques à des risques et leurs comportements récents en réaction l’illustrent parfaitement (ex: La fébrilité d’Apple, qui a expédié en urgence 600 tonnes d’iPhones aux États, Amazon a augmenté ses stocks et Google Cloud qui déclenche des plans d’urgence).
Les géants de la tech sont désormais au cœur d’un nouvel échiquier géopolitique
Trois risques sous-estimés se dessinent clairement.
👉 La fiscalité numérique:
L’Union européenne envisage de taxer directement les revenus des grandes entreprises technologiques. Elle pourrait désormais imposer une taxe unifiée sur les revenus publicitaires des géants du numérique, comme l’a évoqué Ursula von der Leyen. Ce serait une première : une riposte coordonnée, non sur les biens physiques, mais sur les services numériques — secteur-clé de l’économie américaine. L’idée de taxer les GAFAM est désormais solidement installée dans l’agenda européen.
- Une hégémonie effritée:
Les États-Unis dominent actuellement le développement de l’IA générative avec des entreprises comme OpenAI, Google et Meta. Mais cet avantage est fragile. Des concurrents, notamment chinois, progressent rapidement. En parallèle, la confiance dans les États-Unis en tant que partenaire technologique pourrait s’effriter. Des pays pourraient préférer des alternatives locales ou non américaines, par prudence géopolitique. La perte de confiance pourrait ralentir l’adoption des modèles américains à l’international, ce qui affaiblirait leur poids économique et stratégique.
- La propriété intellectuelle:
La coopération sur la propriété intellectuelle, essentielle à la défense des innovations technologiques, pourrait s’effondrer. Si des pays comme la Chine cessent de respecter les règles, ils pourraient reproduire et vendre massivement des technologies sans en assumer les coûts de développement. Cela remettrait en cause la rentabilité même du modèle d’innovation. Improbable ?
- Conclusion
Les géants de la tech ne sont plus simplement des accélérateurs de l’économie, ils sont également devenus des instruments de pression géopolitique, poursuivis par des risques réglementaires, fiscaux et technologiques . Une tendance pourrait se dessiner : l’ère du développement sans contrainte touche à sa fin ayant comme conséquence de mettre au même niveau d’importance l’agilité stratégique et l’innovation.
Fiction ou pas ?